août 3, 2021 Différences entre la FIV conventionnelle et la FIV ICSI Dans ce post nous expliquerons les techniques pouvant être utilisées en laboratoire pour obtenir la fécondation des ovocytes, quand sont-elles indiquées et en quoi consiste chacune d’entre elles. Vous aurez ainsi plus d’information sur la manière dont les embryons sont créés dans le laboratoire d’embryologie et sur les raisons pour lesquelles les embryologistes choisissent cette technique dans votre cas particulier. La fécondation in vitro (FIV) consiste en la fécondation des ovocytes par les spermatozoïdes en laboratoire. Il existe deux types de techniques d’insémination: la fécondation in vitro classique (FIV) et celle qui se réalise par micro-injection intracytoplasmique (ICSI). Chacune d’entre elles est appliquée en fonction des besoins spécifiques de chaque cas. Avant l’insémination ovocytaire il est nécessaire de traiter l’échantillon de sperme. Il est recommandé d’obtenir l’échantillon frais (dans la mesure du possible) et de respecter une abstinence d’entre 3 et 5 jours. Une fois l’échantillon traité et en fonction du comptage final obtenu, il sera décidé de la technique plus adéquate. FIV conventionnelle Dans le cas d’échantillons normozoospermiques, la FIV conventionnelle est le premier choix pour la fécondation, à condition qu’il n’y ait pas d’autres contre- indications (par exemple, des échecs de fécondation préalables). Elle consiste à cultiver ensemble les ovocytes et les spermatozoïdes. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’une plaque de culture dans laquelle les ovocytes seront placés et où ils seront inséminés à une concentration correspondant à >100.000 spermatozoïdes mobiles/ ml par ovocyte, afin d’obtenir une fécondation correcte. L’insémination est effectuée 4 à 6 heures après la ponction. FIV par micro- injection intracytoplasmique (ICSI) Pour les échantillons présentant une altération quelconque (asthénozoospermie, oligozoospermie ou tératozoospermie), l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) est le premier choix pour l’insémination, car la faible concentration, la faible motilité ou le pourcentage élevé d’anomalies morphologiques des spermatozoïdes peuvent compromettre la correcte fécondation des ovocytes. Elle est également essentielle pour l’utilisation d’échantillons de grande valeur biologique (tels que les échantillons cryoconservés préalablement à des traitements de chimiothérapie) ou les échantillons provenant d’une biopsie testiculaire. Pour réaliser une ICSI, il faut respecter les étapes suivantes: En premier lieu, les ovocytes doivent être dénudés pour confirmer leur stade de maturation. Les ovocytes sont classés en fonction de leur stade de maturation nucléaire, qui est identifié par leur morphologie : Ovocytes MII: Ce sont les ovocytes matures. Ils se trouvent en métaphase II et le premier corpuscule polaire (CP1) peut être observé. Ovocytes MI : Ce sont les ovocytes immatures. Ils se trouvent en métaphase I et ni le premier corpuscule polaire ni toute autre structure du cytoplasme ne peuvent y être observés. Ovocyte VG: Ce sont des ovocytes immatures. Ils se trouvent en prophase I (diplotène). Le CP1 n’est pas aperçu, mais une membrane nucléaire intacte et bien définie, appelée vésicule germinale peut être observée à l’intérieur du cytoplasme. Ovocyte dégénéré : Le stade de l’ovocyte ne peut généralement pas être confirmé, car les structures sont dégénérées. Le cytoplasme est sombre et l’ovocyte est en état de nécrose cellulaire. Un ovocyte normal est totalement sphérique et son cytoplasme est homogène. Le CP1 est bien défini, homogène et légèrement aplati. Absence d’espace périvitellin (EP) entre l’ovocyte et la zone pellucide (ZP), qui doit être régulière, définie et homogène. À la suite de leur décumulation et classification, uniquement les ovocytes matures au stade de métaphase II et leurs possibles variations morphologiques pourront être inséminés. La micro-injection intracytoplasmique (ICSI), consiste en l’introduction mécanique d’un seul spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte. Cette technique nécessite un appareillage très précis, composé d’un microscope inversé, deux micromanipulateurs et deux microinjecteurs. Avant la micro-injection, il est nécessaire de préparer une plaque spéciale, qui permettra la manipulation de l’échantillon de sperme traité et des ovocytes. Deux types différents de micropipettes sont raccordés à chacun des micro- injecteurs. La micropipette holding permet le maintien de l’ovocyte, tandis que la micropipette ICSI capture le spermatozoïde, perce la membrane et dépose le spermatozoïde à l’intérieur du cytoplasme de l’ovocyte. La rupture de la membrane de l’ovocyte peut se réaliser de deux façons : Par aspiration: une fois la micro- pipette ICSI insérée dans l’ovocyte, celui- ci est aspiré jusqu’à la rupture de la membrane. Par injection : le seul mouvement de la micropipette réussit à percer la membrane. Après la réalisation de l’ICSI, les ovocytes micro- injectés sont transférés sur une plaque de culture qui est placée dans l’incubateur jusqu’au lendemain, moment où la fécondation sera évaluée. Nous espérons que vous avez apprécié ce post et que vous ayez pu dissiper tous les doutes que vous aviez. Cependant, si vous avez encore des questions à ce sujet, notre équipe d’embryologie sera en mesure de vous y répondre personnellement pour éclaircir tous les doutes que vous puissiez avoir. 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