Comment se préparer pour un cryotransfert ? Cycle naturel ou médicamenteux ?

Comment se préparer pour un cryotransfert ? Cycle naturel ou médicamenteux ?

La vitrification des embryons est une technique très utilisée dans le laboratoire de procréation médicalement assistée. Elle consiste à congeler tous les embryons ou les restes de bonne qualité après un transfert frais, en vue d’une utilisation ultérieure. Ces embryons peuvent être issus d’un cycle de fécondation in vitro avec ovocytes propres ou provenir d’une donation.

Cette technique est utile aussi bien pour les couples dont le transfert frais a été annulé, qui n’ont pas réussi à concevoir lors du cycle frais, que pour ceux qui souhaitent une deuxième grossesse.

La préparation pour un cycle de cryotransfert peut être abordée de deux manières :
• En suivant le cycle naturel de la patiente (si elle a des cycles réguliers).
• En réalisant une préparation endométriale médicamenteuse.

Préparation avec cycle naturel

Dans ce type de protocole, des contrôles échographiques réguliers (CF) sont effectués pendant le cycle menstruel souhaité pour le transfert embryonnaire. Ces contrôles peuvent être accompagnés de contrôles hormonaux sanguins (œstrogènes, progestérone et parfois lutéotropine).

On recherche la phase périovulatoire, c’est-à-dire proche de l’ovulation : un follicule dominant d’un diamètre supérieur ou égal à 17 mm, un endomètre trilaminé d’une épaisseur comprise entre 8 et 15 mm et des niveaux hormonaux adéquats.


Une fois les conditions préalables à l’ovulation spontanée trouvées et afin de mieux contrôler la fenêtre d’implantation, il serait recommandé d’induire l’ovulation avec une dose de chorionic gonadotropin humaine (HCG).

Décongélation et transfert embryonnaire

36 à 48 heures après l’administration de l’HCG, ce sera le jour de l’ovulation, il est donc considéré comme le jour 0. Ce jour-là ou le lendemain, la patiente commence le soutien lutéal à la progestérone à faible dose, car elle a déjà une sécrétion endogène par le corps jaune. La progestérone peut être administrée par voie vaginale, sous-cutanée ou intramusculaire.

Ensuite, les jours de maturation de l’endomètre sont calculés jusqu’à la fenêtre d’implantation, à partir du jour 0, en fonction des jours de vie auxquels les embryons ont été congelés ou vitrifiés. C’est ainsi que la date du cryotransfert sera programmée.

La procédure de cryotransfert ne diffère pas de celle expliquée dans le post sur le transfert embryonnaire.

Le jour du cryotransfert ou quelques jours avant, selon le plan de décongélation, la décongélation des embryons est réalisée et leur survie et évolution sont contrôlées en laboratoire d’embryologie.

10 à 14 jours après le cryotransfert embryonnaire, un test de grossesse peut être réalisé pour déterminer si une gestation est en cours. La confirmation est effectuée lors d’une échographie 15 jours après le test de grossesse.

En cas de grossesse, il est recommandé de poursuivre le traitement de soutien lutéal à la progestérone selon les indications du gynécologue.

Préparation avec cycle médicamenteux

Dans ce protocole, il est nécessaire de bloquer la fonction ovarienne en premier lieu, puis de préparer l’endomètre.

Blocage de la fonction ovarienne

Si la patiente a des cycles réguliers, il est possible d’opter pour une inhibition hypophysaire dans le cycle précédant la préparation endométriale. Cela prévient une éventuelle activité ovarienne dans le cycle suivant qui pourrait altérer la réceptivité endométriale. Ce n’est pas indispensable mais recommandé. Cette inhibition peut être réalisée en administrant un agoniste de la GnRH (GnRHa) à partir de la phase lutéale tardive du cycle précédent, ou un antagoniste de la GnRH (GnRHant) dans le même cycle, en cas d’apparition d’une activité ovarienne.

  • Dans le cas du GnRHa, une seule dose de préparation depot peut être utilisée par voie sous-cutanée ou intramusculaire, ou des doses quotidiennes sous-cutanées, voire intranasales.
  • Dans le cas du GnRHant, des doses quotidiennes sous-cutanées seraient administrées en cas de détection d’une activité ovarienne.

Si la patiente a des cycles irréguliers, il est possible de coordonner l’administration de contraceptifs oraux pour réguler le cycle avec l’administration de l’analogie de la GnRH.

Préparation endométriale

La préparation commence entre le premier et le troisième jour du cycle suivant. Elle est réalisée avec de l’estradiol. Celui-ci peut être administré par voie orale ou transdermique. Il peut être administré à doses croissantes ou fixes selon le type de protocole.

Entre le 12e et le 14e jour de la préparation endométriale, une échographie transvaginale peut être programmée pour mesurer principalement l’épaisseur et l’écostructure endométriales. Les informations peuvent être complétées par une analyse sanguine pour déterminer les niveaux hormonaux (œstrogènes +/- progestérone).

Une épaisseur endométriale appropriée serait comprise entre 8 et 15 mm, bien qu’un minimum de 6 mm soit acceptable. L’écostructure devrait être trilaminé.

Décongélation et transfert embryonnaire

Ensuite, les jours de maturation de l’endomètre sont calculés jusqu’à la fenêtre d’implantation à partir du jour 0, qui est le jour où l’administration de progestérone à doses moyennes-élevées est initiée. Dans ce cas, la date du cryotransfert peut être programmée en fonction des préférences de la patiente ou du programme, car il est possible de décaler le jour de début de la progestérone.

La progestérone peut être administrée par voie vaginale, sous-cutanée ou intramusculaire.

Les embryons sont généralement décongelés le même jour que le transfert ou les jours précédents (selon le stade de congélation) et transférés après confirmation de leur survie et viabilité.

La procédure de cryotransfert ne diffère pas de celle expliquée dans le post sur le transfert embryonnaire.

10 à 14 jours après le cryotransfert embryonnaire, un test de grossesse peut être réalisé pour déterminer si une gestation est en cours. La confirmation est effectuée lors d’une échographie 15 jours après le test de grossesse.

En cas de grossesse, il est recommandé de poursuivre le traitement de soutien lutéal à la progestérone selon les indications du gynécologue.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur la façon dont les embryons sont décongelés en laboratoire, nous vous invitons à regarder la vidéo suivante de nos embryologistes chez Gravida.